Magritte – Folon
Les murs du songe
Ses hommes bleus aux longs bras planant dans les airs et ses innombrables oiseaux ont fait le tour du monde. Disparu en 2005, Jean-Michel Folon laisse une trace indélébile dans l’imaginaire collectif. À l’occasion des 100 ans du surréalisme, cette exposition célèbre l’artiste belge et met en regard son oeuvre avec celle de Magritte. Un dialogue poétique et onirique.
Jean-Michel Folon n’a jamais rencontré Magritte. Pourtant, celui-ci l’aura profondément marqué. C’est en effet face au Domaine enchanté, fresque murale réalisée pour le casino de Knokke, que le natif d’Uccle découvre sa vocation. Il a alors 18 ans. « J’ai pensé : “On peut vraiment tout faire en peinture. Même inventer des mystères”. Voilà ma rencontre avec l’art », dira-t-il. Ce n’est donc pas un hasard si les motifs “magrittiens” parsèment ses créations, à commencer par l’omniprésence du ciel et de nuages duveteux. Serait-il pour autant surréaliste ? Pas vraiment. Il ne se réclamera d’ailleurs jamais de ce mouvement, préférant questionner notre perception du réel à travers un prisme plus poétique. Mais les rapprochements restent nombreux…
Entre deux mondes
Joliment sous-titrée La Fabrique poétique, cette exposition propose ainsi de (re)découvrir une trentaine d’oeuvres de Folon, posées en regard des collections permanentes du Musée Magritte. Le personnage à tête de tulipe errant dans un dédale d’immeubles de Vivre en ville renvoie par exemple au lampadaire fleuri dressé face à un mur de briques, signée du surréaliste (La Bonne parole). Plus loin, les branches de L’Arbre qui pense dessinent un cercle (ou un oeil ?) dans une composition similaire à celle de La Voix du sang, de Magritte, qui montre une boule nichée dans un tronc. Entre autres rêveries…
Site internet : http://www.fine-arts-museum.be
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 17h. Les 24 et 31 décembre, le Musée Magritte ferme à 14:00
Fermé le lundi, le 1er janvier, le 2ème jeudi de janvier, le 1er mai, le 1er et le 11 novembre, le 25 décembre.