Créatures, bestiaires fantastiques de la bande dessinée
Monstres et merveilles
Le Musée des beaux-arts de Calais ouvre toujours plus ses portes à la culture pop. Après le street art, place à la bande dessinée. Montée en partenariat avec l’association On a Marché sur La Bulle (qui orga- nise les Rendez-Vous de la BD d’Amiens), cette exposition célèbre le neuvième art à travers un sujet bien particulier : les créatures fantastiques. Où l’on croisera toutes sortes d’elfes, de lutins, d’orques… et bien sûr de dragons !
Vous ne croyez pas aux créatures fantastiques ? C’est bien dommage. À Calais, le merveilleux fait partie du quotidien, en particulier depuis l’arrivée sur le front de mer, en novembre 2019, du gigantesque dragon-machine conçu par François Delarozière. À vrai dire, l’humanité a toujours eu un faible pour les monstres. « Dès la Préhistoire, on trouvait dans les grottes des représentations de faune irréelle » observe Fanny Debreux, co-commissaire de cette exposition. Eh oui, bien avant l’avènement de la science, les humains ont d’abord expliqué les mystères du monde via des croyances, imaginant une kyrielle d’animaux extraordinaires. « Ces mythes, contes et légendes se sont transmis de génération en génération. Les créatures ont voyagé un peu partout, se sont croisées et transformées, pour composer un bestiaire toujours plus dense, sans cesse alimenté par les artistes ». Au Musée des beaux-arts de Calais, on découvre ainsi des centaures, krakens, licornes ou même animaux-robots, dessinés par une vingtaine d’auteurs.
Bébête show
Après avoir exposé les origines de ces êtres chimériques dans les arts, mais aussi les secrets de la cryptozoologie (soit l’étude très sérieuse des animaux “cachés”, comme le Yéti ou le monstre du Loch Ness), le parcours nous plonge au cœur de la fantasy ou de la science-fiction, genres phares de la BD et propices aux rencontres fabuleuses. Parmi ces quelque 150 planches (dont une quarantaine originales), on tremble par exemple devant les insectes extraterrestres géants peuplant la terre dévastée de La Belle mort, première œuvre signée par un certain Mathieu Bablet (Shangri-La, Carbone & Silicium). On s’émerveille aussi devant Le Château des étoiles, fresque steampunk époustouflante du Franco-Belge Alex Alice – dont on admire au passage la série Siegfried, inspirée de la mythologie nordique. On appréhende enfin les différentes étapes de la conception d’une bande dessinée avec Jérôme Lereculey (Wollodrin, Les 5 terres) de l’écriture du scénario jusqu’à la colorisation des planches. Vous avez dit fantastique ?
Site internet : http://www.musee.calais.fr/
Ouvert tous les jours, sauf le lundi. Fermé le dimanche matin et les jours fériés.
Du 01/04 au 31/10 de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Du 02/11 au 31/03 de 10h à 12h et de 14h à 17h
Tarif :
Tarif plein : 4* / 2 euros
Tarif réduit : 2* / 1 euros
(*avec entrée exposition temporaire)
Gratuit: - de 5 ans et pour tous le 1er dimanche de mars, juin, septembre et décembre.