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Frères d'armes

Icy & Sot (c) Julien Damien

Pour Icy et Sot, de leurs vrais noms Saman et Sasan Oskouei, l’art est éminemment politique. Surnommés les “Banksy d’Iran”, ces frères ont découvert le street-art adolescents, par le biais du skateboard. En regardant des vidéos sur le web, ils furent intrigués par les graffitis et tags recouvrant les murs. Très vite, ils se sont attaqués à ceux de Tabriz, leur ville natale. « Là-bas, c’est illégal, précisent-ils. Nos oeuvres étaient systématiquement censurées par les autorités ». Frondeurs, ils n’hésitent pas à égratigner le pouvoir en place et sont incarcérés plusieurs fois. En 2012, le duo demande l’asile politique aux États-Unis, et ne retournera plus jamais en Iran. Depuis, il s’est construit une solide réputation en usant de moult techniques (barbelé, fil de fer…) et abordant des sujets ô combien sensibles, des réfugiés au changement climatique. À Roubaix, on découvre Let Her Be Free (2014), soit un pochoir sur toile montrant le visage d’une femme entourée d’un voile constitué d’oiseaux. On admire aussi une création in situ. Icy & Sot ont utilisé du grillage pour représenter une silhouette féminine détruisant un mur. « Nous voulons montrer que les choses changent pour les femmes, en Iran ou ailleurs, mais qu’il y a encore énormément à faire ». Et d’oeuvres à créer, donc.

A LIRE ICI : L’INTERVIEW D’ICY & SOT

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Maïssam Mezioud / Photo : Julien Damien
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