Air
Objectif Lune
Bien avant Thomas Pesquet (enfin, peut-être), ils furent les premiers Français à poser le pied sur la Lune. Après un long silence radio et la publication d’un (ultime ?) disque en 2016 (le best-of Twentyears), Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin réactivent le duo Air. Le moment n’a pas été choisi par hasard, puisque les Versaillais célèbrent les 25 ans de leur premier album, Moon Safari, qu’ils interprètent pour la première fois sur scène, en intégralité. 3, 2, 1… Ignition !
Moon Safari
Un coup d’essai comme un coup de maître. Publié en 1998, Moon Safari est le premier album du duo Versaillais. Enregistré entre Montmartre et les studios londoniens d’Abbey Road, il est porté par des tubes intergalactiques comme Kelly Watch the Stars et Sexy Boy.
Des garçons dans le vent
À l’aube des années 2000, le tandem fait figure de pionnier, inaugurant un son nouveau, “aérien” (d’où le nom du groupe), propice à la méditation, regardant à la fois le passé et l’avenir. Leur musique est nourrie d’influences seventies (de Pink Floyd au Melody Nelson de Gainsbourg), cinématographiques, de synthés, de vocoders et nimbée d’une douce mélancolie. Rétro-futuriste, quoi.
Mortel spleen
En 1999, Sofia Coppola souhaite utiliser l’intégralité de Moon Safari pour son premier film. Air refuse… et lui propose d’en composer une bande originale. Ce sera celle de Virgin Suicides, à notre sens le meilleur album du groupe, contenant l’indépassable Playground Love – écrit avec Thomas Mars (Phoenix). En 2003, l’Américaine les sollicitera à nouveau pour Lost in Translation.
Toujours plus près des étoiles
En 2012, le duo foule à nouveau notre satellite naturel, cette fois en créant une BO pour Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès. Soit 31 minutes de douceur psychédélique et de rêveries éveillées – le tout sans rien consommer !
C’est Versailles ici !
Phoenix, Motorbass, Alex Gopher… et Air, donc. On ne compte plus les groupes electro ayant vu le jour à Versailles, berceau de la French Touch. Mais pourquoi ? Dans le documentaire Why Versailles ?, Marc Collin, fondateur de Nouvelle Vague, explique : « C’était une ville où, à l’époque, il n’y avait rien à faire. Pas de bars ni de salles de concert. Donc il fallait faire de la musique nous-mêmes ». Tout simplement !
Sur bonne écoute
À la question “qui sont les fans de Air ?”, Jean-Benoît Dunckel répondra : « des artistes, des nerds, des étudiants et des gens de la classe moyenne qui travaillent dans la science et la recherche ». Du beau monde, quoi.
Home Sweet Home Studio
Comme Jimi Hendrix, Prince ou U2, Air s’est fait construire son propre studio ! Baptisé Atlas, inauguré en 2009 à Paris, Belleville et les Buttes-Chaumont, le lieu a notamment vu l’accouchement de l’album Love 2.
Lille aux trésors
En 2014, le Palais des beaux-arts de Lille assistait à une première mondiale : Air composait la BO du musée, rien que ça ! Pour cette première édition d’Open Museum, le tandem créait des morceaux uniques s’harmonisant avec les œuvres et l’architecture du lieu, ce qui donnera naissance à l’album Music for Museum.
Bandes à part
Un duo, c’est un peu comme un couple. « Si vous cassez quelque chose, c’est fini », explique Jean-Benoît Dunckel. Ainsi, depuis 2016, chacun trace sa route de son côté. Et “JB” de s’acoquiner avec Jonathan Fitoussi (entre autres escapades) tandis que Nicolas Godin s’éclate en solo dans un registre tantôt jazz, tantôt classique… Pas sûr qu’ils signent un jour un nouvel album ensemble, mais qui sait ?
Give Me 5
All I Need, Sexy Boy, How Does It Make You Feel ?, Playground Love, Electronic Performers
Anvers, 29.02 De Roma, complet !
Gand, 18 & 19.07, Gent Jazz festival