BIAM
Les murs du songe
Ici un serpent à plumes accroché au métro aérien, là des zèbres batifolant sur un immeuble de huit étages, des enfants hauts comme trois pommiers… Vous les avez forcément remarqués en arpentant les rues de Lille, Wavrechain-sous-Denain, Hellemmes ou La Sentinelle. Exécutées seul ou à plusieurs depuis début avril dans huit villes des Hauts-de- France, ces immenses fresques annoncent la Biennale internationale d’art mural. Visite guidée…
Initiée par le collectif lillois Renart, la BIAM a pour objectif de « rendre l’art accessible à tous et partout », soutient Julien Prouveur, le coordinateur. Depuis 2013, cette biennale invite ainsi des muralistes internationaux et locaux à transformer nos villes en terrain d’expression artistique et populaire. Des “gouzous” clownesques du graffeur Jace aux fresques monumentales du Péruvien Jade Rivera, des broderies murales de la Française Lilyluciole aux agents d’entretiens irrévérencieux du pochoiriste bruxellois Jaune (disséminés à Lille), ce musée à ciel ouvert offre « un large panorama de styles, techniques et époques ».
¡ Ay Caramba !
Placée sous le thème de l’Eldorado, cette quatrième édition met aussi à l’honneur les Mexicains ou Sud-Américains. Parmi la vingtaine d’artistes conviés, citons Spaik et ses animaux chimériques inspirés du folklore aztèque, les graffs mystiques et psychédéliques de Cix ou le duo Tlacolulokos. Associé à la Lilloise Lady Alezia (du collectif Renart), ils mêlent peinture et calligraphie pour créer une gigantesque figure féminine sur le fronton de la maison Folie Moulins – histoire de bien soigner son entrée. Et b(i)am !