26e Braderie de l’Art
Now Future
L’histoire débute avec Fanny Bouyagui. « Elle se baladait à Lille avec sa maman quand celle-ci a eu le coup de foudre pour un tableau dans une galerie. Mais il coûtait 5 000 francs, soit plus que le salaire de son père… » raconte Sabine Duthoit, la porte-parole d’Art Point M. Dès lors, la plasticienne roubaisienne imagine un événement mettant « l’art à la portée de tous ». Nous sommes en 1991, la première Braderie de l’Art voit le jour.
25 ans plus tard, le rendez-vous sans cesse renouvelé conserve le même principe. 150 artistes, designers, illustrateurs, pochoiristes, soudeurs sont « enfermés » durant 24 h dans les 2 000 m2 de la Condition Publique. Ils vendent leurs oeuvres (meubles, sculptures…) entre 1 et 300 euros, avec cette particularité qu’ils les conçoivent sur place, en puisant dans un stock de 3 000 m3 de matériaux et d’objets de récupération issus d’entreprises régionales et d’Emmaüs. « Surtout pas une foire expo ni un marché de Noël », la Braderie de l’Art est donc, avant tout, « un laboratoire d’idées nouvelles, doublé d’un joyeux bordel organisé, d’un capharnaüm surréaliste ».
Sacrés makers
C’est l’occasion de découvrir des techniques variées et de repartir avec des objets uniques. « Cela va de la customisation au détournement de l’usage initial, en passant par la création pure à partir de bois, de carton ou de métal ». Enfin, comme vous lisez assidûment LM magazine, vous savez que l’avenir appartient aux makers. Cette 26e édition met justement à l’honneur le collectif Beirut Makers, des créateurs libanais « qui ne travaillent qu’à partir de matériaux récupérés sur les chantiers, partageant le même esprit que la Braderie de l’Art : aider la ville à se reproduire par elle-même ».
Site internet : http://www.laconditionpublique.com/
mercredi > dimanche, 14h > 18h