Braderie de l’art
Détournement créatif
Prenez 150 artistes venus de toute l’Europe, enfermez-les à la Condition publique pendant 24h et observez-les à l’oeuvre. Depuis 1991, la Braderie de l’art permet aux Roubaisiens de percer le mystère de la création à partir d’objets et de matériaux de récupération. à vos marques, prêts, créez !
« Bouillonnant ». C’est ainsi que Sabine Duthoit, porte-parole de l’association Art Point M, décrit la Braderie de l’art. Le concept reste inchangé depuis son lancement : mettre à disposition de peintres, graffeurs, soudeurs ou sculpteurs une matière première gratuite, à transformer le temps d’un week-end en oeuvres d’art vendues entre 1 et 300 euros. Imaginée par la plasticienne Fanny Bouyagui, la manifestation n’a pas tardé à trouver son public, entre acheteurs déterminés et fêtards noctambules venus profiter de l’effervescence du lieu. Le succès de la Braderie ne se dément pas car elle a su se renouveler : « on a amorcé un virage design, et les technologies du fab lab trouvent peu à peu leur place ». Une poignée de designers ont ainsi été sollicités pour concevoir des objets à l’aide d’une imprimante 3D. Plébiscité dans la métropole lilloise, le rendez-vous a obtenu une nouvelle reconnaissance en étant labellisé Cop21. Mais la consécration pourrait venir loin de nos frontières : après Liège, Rio de Janeiro propose en décembre sa première Braderie de l’art. Et Sabine Duthoit de s’amuser : « Ils ont même gardé le nom, alors qu’il ne veut absolument rien dire en portugais ! »
Site internet : http://www.laconditionpublique.com/
mercredi > dimanche, 14h > 18h