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Modèle Hybride

© Iris van Herpen - Photo : Bart Oomes, No 6 Studios

Audacieux, prometteur, avant-gardiste? Les qualificatifs manquent à l’heure d’évoquer le (jeune) parcours d’Iris Van Herpen. Après une exposition au Groninger Museum, la créatrice néerlandaise 29 ans s’offre une retrospective calaisienne qui éclate les frontières entre mode et art contemporain.

Sol de béton, murs clairs. Dans une pénombre envoûtante, seules les pièces, sur de grands socles, se détachent grâce à quelques rais de lumière orientés. À la Cité de la dentelle et de la mode, la galerie d’exposition se fait écrin minimaliste pour accueillir près de trente “oeuvres” – osons le terme – d’Iris van Herpen, classées chronologiquement entre 2008 et 2012. « Elle a opté pour la mode mais aurait pu choisir un tout autre domaine pour exprimer sa créativité », résume Shazia Boucher, co-commissaire, qui a découvert la styliste lors de son premier défilé haute couture parisien, en 2011.

Tradition et modernité

Chaque collection est l’occasion d’expérimenter des techniques innovantes. Les modèles de Capriole sont spectaculaires, ici une robe-carapace irisée auxdimensions extravagantes, là une création organique façon mue d’insecte, ont été conçus par ordinateur puis fabriqués avec une imprimante 3D. Pour Micro, cette férue de science s’est inspirée du monde des micro-organismes et invente des quasi-sculptures mêlant high-tech et savoir-faire ancestraux. En regard des silhouettes, impressionnantes, parfois déroutantes, de grandes photos légendées reviennent sur leur genèse, alors que des défilés sont projetés dans l’auditorium. Pour prolonger la poésie, le musée propose aux visiteurs de modéliser leur corps grâce à un scanner 3D et de se fondre dans certaines tenues numérisées. Pas de doute, Iris la surdouée est bien chez elle à Calais.

Marine Durand
Informations
>31.12.2013tlj sf mar, 10h>18h, gratuit
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