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Poupée de Son

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Le monde se divise en deux : ceux qui la vénèrent depuis la première écoute et ceux qui la haïssent. Les uns dénoncent le coup marketing tandis que les autres saluent le génie créatif. Du calme. En fait, le monde est un peu plus complexe. Il est permis d’apprécier le phénomène à sa juste valeur, sans vociférer. Lana Del Rey, la chute d’une icône 2.0 ou le symbole d’une société qui lèche, lâche et lynche ?

Formatage. C’est dit. Car après avoir tenté sa chance sous les pseudonymes de May Jailer, puis Lizzy Grant, Elizabeth Grant se rebaptise Lana Del Rey, en hommage à deux icônes fifties (l’actrice Lana Turner et la Chevrolet Delray). Brushing parfait et moue boudeuse, vidéo-clips léchés, le monde est en émoi. Mais ses prestations live mettent fin aux bonnes grâces de la critique et du public. Réifiée, la pin-up reste pourtant une chanteuse, et pas des moindres. À trop débattre du pourquoi de ses lèvres pulpeuses, on en oublierait le plus important : sa voix, unique, et ses productions hyper-travaillées. Born To Die (2012) demeure très abouti et avec le temps, la rousse plantureuse a pris ses marques sur scène, maîtrisant cet instrument hypnotique avec sincérité et pudeur. Après un an de tempête médiatique,durant laquelle cette femme fatale a souvent pensé à mettre fin à… sa carrière, la New-Yorkaise persiste et signe : une tournée à guichets fermés, des participations alléchantes (la bande originale de Gatsby Le Magnifique), un retour en studio… La route est encore longue, mais l’avenir est (peut-être) radieux !

Elsa Fortant
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