Quoi de neuf ?
De la Soul, Elysian Fields, The Stranglers, Tindersticks, Crowded House
Si vous pensez qu’un musicien a tout dit dans son premier album, passez votre chemin. Ici, on s’intéresse aux artisans qui, dix mille fois, remettent l’ouvrage sur le métier. Au programme ? Un soupçon de positive attitude, pas mal de spleen, des survivants en veux-tu en voilà et des superstars insupportables, aussi.
De la Soul
« Three is the magic number », assure leur tube, mais depuis le décès de David Jolicoeur l’an passé, De la Soul est un duo. Et si son dernier album remonte à 2016, le tandem arpente toujours les scènes, histoire de faire passer un message aussi vieux que le hip-hop : « Peace, love, unity, and having fun ». Ça vous semble un peu ringard ? Et pourtant, 3 Feet High and Rising (1989), dont cette tournée fête le 35e anniversaire, n’a pas vieilli : ces samples de pop, soul, jazz, et psychédélisme sonnent toujours aussi frais.
>> Anvers, 05.10, De Roma, 20h, complet !, deroma.be
Elysian Fields
Entre Elysian Fields et la francophonie, c’est une longue histoire : ce nom renvoie à une avenue parisienne assez connue, nous a-t-on dit. Jennifer Charles a collaboré avec le regretté Jean-Louis Murat. Ce dernier présenta aux deux Américains quelques amis, dont Olivier Perez, alias Garciaphone, batteur auvergnat présent au générique de What The Thunder Said, un 14e album mêlant rock ténébreux, folk sépulcral et jazz enfumé. Ou comment, contre vents et marées, mener sa barque avec grandeur et dignité.
>> Beauvais, 08.10, Les Vedetttes, 21h, 10€ // Lesquin, 10.10, Centre culturel, 20h, 12/8€ // Bruxelles, 13.10, Botanique, 19h30 22,50 >16,50€
The Stranglers
On ignore si les anneaux olympiques resteront accrochés à la Tour Eiffel. Mais on se souvient que le crispant Philippe “Salut les kids” Manoeuvre, lui, y fut attaché (à moitié nu dit la légende) un beau jour de 1979. Et ce, grâce aux Stranglers, qui poussèrent assez loin les limites du “pourquoi pas ?”. Aujourd’hui, le groupe (ou ce qu’il en reste, Jean-Jacques Burnel est l’ultime membre historique) célèbre son demi-siècle. Saluons la légende… pour la dernière fois ?
>> Lille, 08.10, L’Aéronef, 20h, 30/23€, aeronef.fr // Louvain, 20.10, Het Depot, 20h, complet !, hetdepot.be
Tindersticks
Trente ans que Stuart A. Staples promène son falsetto mélancolique et préside à la destinée chancelante des Tindersticks, chantres d’un spleen élégant et subtilement orchestré, d’albums épars en BO finement ciselées – pour Claire Denis, notamment. Leurs concerts imposent toujours cet étrange recueillement. Alors, la messe est dite ? Non. Soft Tissue, dernier album paru en septembre, recèle encore de bien jolies surprises… comme autant de préludes à celles qui nous attendent sur scène.
>> Bruxelles, 17.10, Cirque royal, 20h, complet !, cirque-royal-bruxelles.be // Anvers, 10.03.2025, Salle Reine Elisabeth 19h, 36,50€
Crowded House
Pourvoyeurs d’une pop soignée au mitan des années 1980, ces Australiens jetèrent l’éponge une dizaine d’années plus tard. Le songwriter et chanteur Neil Finn se lança en solo puis rejoignit des p’tits jeunots nommés… Fleetwood Mac. Après une première reformation éphémère, Crowded House arpente les scènes depuis 2021, avec deux nouveaux albums en poche. À noter que les deux fils de Finn accompagnent le trio fondateur ! Avec un nom pareil (“maison remplie”), ce groupe devait se transformer en affaire de famille.
>> Bruxelles, 19.10, Cirque royal, complet ! cirque-royal-bruxelles.be
Ms. Lauryn Hill & The Fugees
À la fin des années 1990, les Fugees étaient les rois, ou presque. Après une énorme réussite “strictly” hip-hop, The Score (1996), ils marquèrent l’époque grâce à des singles géniaux et des reprises de Marley ou Roberta Flack à faire oublier les originaux. Puis Lauryn Hill prit son envol (et le melon). À tel point que cette reformation cale les Fugees en simple backing band. Et sur scène ? Ah, franchement, c’est pas mal… si “Mademoiselle” Hill prend la peine de se pointer, évidemment.
>> Anvers, 23.10, Sportpaleis, 18h30, 270 > 75€, sportpaleis.be