FIGRA
Zoom sur le monde
Kaléidoscopique, le Figra focalise sur le meilleur du documentaire et célèbre le métier de journaliste. Cette 31e édition, qui se tient durant six jours à Douai, ausculte notre époque à travers une soixantaine de films, une exposition, des master class et une pièce de théâtre.
Le délégué général, Georges Marque-Bouaret, insiste sur ce point : « dans ce festival il n’y a pas de thématique, si ce n’est un juste regard porté sur l’actualité ». À l’heure où les débats outranciers règnent sur les plateaux de télévision, une manifestation dédiée au grand reportage à l’étranger demeure d’utilité publique. Les reporters sont d’ailleurs nombreux à envoyer leurs films en espérant rejoindre l’une des quatre sélections projetées à un jury averti.
Des images du front
La situation en Afghanistan tient tristement le haut de l’affiche. Plusieurs documentaristes se penchent sur l’état du pays depuis la reprise en main par les talibans. Ils témoignent en particulier de la condition des femmes ou de l’exfiltration des ressortissants français. La guerre en Ukraine se fraye aussi un chemin jusqu’à la compétition… Mais au détour d’un long ou d’un court-métrage, « l’espoir jaillit parfois ». C’est le cas avec L’usine, le bon, la brute et le truand, de Marianne Lère Laffitte, qui suit la lutte acharnée de trois salariés pour sauver la papeterie Chapelle-Darblay, près de Rouen. La crise au Proche-Orient est elle abordée de manière singulière avec I Shall Not Hate, de Tal Barda. Soit le portrait d’un médecin palestinien qui exerce en Israël – car de Gaza « rien ne vient », regrette Georges Marque-Bouaret. Rappelant qu’il est aussi périlleux qu’essentiel de documenter la tragédie à l’œuvre dans cette partie du monde.
Douai, 28.05 > 02.06, Cinéma Majestic, Hippodrome, Théâtre & Musée de la Chartreuse 1 séance : 6/5€ • pass 5 séances : 20/17€ • pass semaine : 48/40€, figra.fr
+ Expo La Vie en rose, 60 photos de Véronique de Viguerie, 22.05 > 10.06, Musée de la Chartreuse