Xaviera Altena
Ex-fan des nineties
Alors que le revival eighties s’éternise, les nineties jouent aussi les prolongations. De quoi parle-t-on ? Du bon vieux temps du jean, de l’excentricité vestimentaire, des couleurs flashy ou du girl power façon Spice Girls… Bref, toute une époque ici réveillée par les créations digitales de Xaviera Altena. « J’adore l’esthétique et la pop culture de cette période », confirme cette Néerlandaise née en 1991. Pour autant, ses sujets demeurent on ne peut plus d’actualité : l’émancipation des femmes, mais aussi « le consumérisme, le changement climatique et notre façon de traiter les animaux », souligne l’intéressée, qui a trouvé sa vocation dès son plus jeune âge. « J’ai créé mes premières bandes dessinées à quatre ans, avant même de savoir lire, confie-t-elle. Je relatais mes aventures dans le jardin ou en famille ». Depuis, l’artiste a fait du chemin, et ses images ont tapé dans l’œil de clients prestigieux, comme Hermès ou The Guardian. Il faut dire que son style est reconnaissable au premier coup d’œil : une ligne claire, une palette flamboyante, soit la parfaite symbiose entre la BD et le graffiti. Elle nomme d’ailleurs ça le « cartoon pop-art ». Evidemment, on pense à Keith Haring, une influence assumée de la Rotterdamoise, qui cite aussi Hergé ou Willy Vandersteen (le père de Bob et Bobette). Aujourd’hui illustratrice reconnue, Xaviera se serait aussi bien vue détective privée car, dit-elle, « j’adore les mystères et les enquêtes criminelles ». Dans la lignée de Twin Peaks, sans doute…