Giacomo Bagnara
Le fond et la forme
Giacomo Bagnara vit à Vérone, au nord-est de l’Italie. « Je suis diplômé en architecture mais j’ai toujours aimé dessiner autre chose que des maisons », confie-t-il. Son violon d’Ingres est ainsi devenu son métier. Tant mieux ! Ce jeune homme pas encore trentenaire travaille désormais en tant qu’illustrateur, notamment pour la presse internationale : The New Yorker, The New York Times, The Wall Street Journal… Bref, de prestigieux clients qui, comme nous, ont été séduits par son style « simple, géométrique, coloré » et, sans nul doute, par la délicatesse de son humour. « Toujours à la recherche de nouvelles combinaisons de couleurs », Giacomo réalise essentiellement ses oeuvres via une palette graphique. Il n’aime rien tant que jouer avec les formes et les courbes (c’est flagrant dans cette image représentant un pilote d’autruche), essayant « de raconter des histoires avec le moins d’éléments possible ». Il adore ainsi détourner les petites scènes du quotidien. Cet homme se jetant sur son skateboard ou cette maman pressée de conduire son fils à vélo illustrent avec finesse la course contre la montre qu’est la vie de tous les jours. « Si les gens rient devant mes images, alors je me dis que j’ai fait du bon boulot ». Pas sûr toutefois que Poutine se bidonne devant cette composition où on le voit courir devant une DeLorean soviétique en feu, comme si cette machine à voyager dans le temps avait été sabotée… Vladimir, ce grand nostalgique de l’URSS, serait-il coincé dans le passé ? La forme, donc, mais aussi le fond !
A visiter : www.giacomobagnara.com