The Fair
Noir profond
The Fair est la réunion de deux installations où les aplats noirs répondent aux images gravées. Leur concepteur, Olivier Deprez, est un artiste issu de la bande dessinée. passionné par le noir, Ce dessinateur et graveur revient sur la genèse de ces oeuvres et son exposition à La Louvière.
Accrochés à des ficelles par des pinces à linge, comme dans un atelier, une centaine de carrés noirs sur fond blanc accueillent le visiteur. Un hommage à Kasimir Malevitch, conçu à Saint-Pétersbourg lors d’une résidence. Ce n’est pas le coeur du parcours, mais un exemple qui en dit long sur le modus operandi de Deprez : cet artiste fondu de noir envisage l’art comme un work in progress, une idée en amenant une autre. Ainsi de cette « presse-mobile », conçue avec le comédien Miles O’Shea : une presse à gravure sur bois fixée sur une charrette. Grâce à cet appareil est né BlackBookBlack : six ouvrages noirs, aux pages noires. L’art pour l’art, en quelque sorte. « La densité de l’encre charge la feuille d’une signification très lourde, et crée un effet de projection. Le lecteur peut inventer ses propres récits. Les pages deviennent un écran noir, comme au cinéma ». La deuxième oeuvre présentée fut conçue avec Adolpho Avril, artiste outsider coulant des jours paisibles dans un hôpital psychiatrique ardennais. Le tandem signe Après la mort, après la vie, projet de livre de gravures devenu film d’animation. Car finalement, plus que la gravure sur bois, c’est sans doute le cinéma qui incarne le fil(m) conducteur de ce parcours. « Le dispositif est envisagé comme un long-métrage, avec un générique, une narration et un fondu au noir pour finir », conclut Olivier Deprez.
Site internet : http://www.centredelagravure.be
du mardi au dimanche de 10h à 18h