E.L.T Mesens
Constellation surréaliste
Trop. Beaucoup trop. Édouard Léon Théodore Mesens (1903-1971) n’a pas arrêté, et nous voilà fort dépourvus à l’heure de conter par*le menu tout ce que ce Belge a vu, vécu et promu. Sans lui, pas de Magritte, pour aller vite. Mais à Ostende, on prend le temps de (re)découvrir un personnage-clé de l’histoire des arts du siècle passé.
C’est donc sur deux niveaux, vastes et clairs, que le Mu.ZEE tente de parcourir les connexions de cet écrivain, poète, plasticien et surtout figure du surréalisme belge. Pianiste de formation, le Bruxellois n’a pas vingt ans lorsqu’il rencontre Magritte, Van Hecke, Satie ou Tzara, durant les dernières années du Dadaïsme. Au gré de voyages à Paris, son carnet d’adresses prend des allures de Who’s who des avantgardes. Et ce n’est pas fini : tour à tour éditeur (les revues surréalistes Période, Marie ou Oesophage…), puis galeriste, Mesens expose Magritte à Bruxelles en 1933, puis cinq ans plus tard à la London Gallery, où il officie désormais. Ses propres oeuvres (de nombreux collages, entre autres) visibles au rez-de-chaussée,*permettent de saisir l’effervescence de l’époque et la fièvre créatrice du jeune*Belge. Mais ne peuvent rendre compte de son influence décisive sur le mouvement. Non, Mesens n’avait pas le talent ni le génie d’un Dali, d’un Ernst, d’un Klee ou d’un Man Ray, quelques signatures à retrouver parmi les trois cent oeuvres réunies ici. Mais qui sait si le surréalisme aurait connu la même aura, voire la même postérité, sans ce passionné, visionnaire et passeur ?
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