Home Reportage Dossier Clubs : Bruxelles

Ceci n'est pas du clubbing

© Quentin de Wispelaere

Bruxelles n’est pas Berlin, mais sa situation centrale et ses humeurs nonchalantes conviennent bien aux clubbers de tous poils. Les fans d’electro, de funk ou de groove en général s’y croisent constamment. Est-il donc possible de saisir l’esprit des soirées dans la capitale belge ?

Parler clubbing à Bruxelles n’a aucun sens si l’on s’en tient à l’étymologie, puisque les clubs se comptent sur le doigt d’une main : on pense bien sûr au Fuse, qui reste une référence mondiale en la matière, ainsi qu’au Mirano, pour les soirées Libertine Supersport. Sans oublier le Wood dans le Bois de la Cambre, qui jouit d’une excellente réputation « à la berlinoise » (le club Watergate s’y invite régulièrement) malgré les clichés d’usage et de voisinage (Bois = Jeux d’Hiver = BCBG). Le clubbing bruxellois s’organise donc, le plus souvent, sous forme de soirées plus ou moins itinérantes, qui prennent leurs quartiers dans un lieu (un bar, un chancre, une institution…) pour en déguerpir aussitôt : les collectifs aiment varier les plaisirs, en dépit de résidences dans les bars hipsters du centre (Mr Wong, Café Central, Bonnefoi) et d’ailleurs (Maison du Peuple et Potemkine, à Saint-Gilles). On pense ainsi à la Catclub et à la Zukunft, deux concepts de soirées « minimales » organisées par Lady Jane et Fady One, et à la Leftorium de Geoffrey (aka Mugwump, signé chez Kompakt), en ce moment au Bazaar. Dans six mois cet article sera sans doute obsolète, mais c’est ça le clubbing : sans cesse fluctuant, nomade et versatile… à l’image d’une ville en mouvement permanent.

Grégory Escouflaire
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