Quoi de neuf ?
The Pretenders, The Undertones, The House of Love, The The
Si vous pensez qu’un musicien a tout dit dans son premier album, passez votre chemin. Ici, on s’intéresse aux artisans qui, dix mille fois, remettent l’ouvrage sur le métier. Au programme ? Une hard-working woman, des Irlandais qui ont chanté les frustrations adolescentes mieux que personne, un éternel oublié et les tenants d’une pop emblématique d’une époque lointaine mais intemporelle – à l’image de cette rubrique ?
The Pretenders
The Pretenders, c’est d’abord une histoire d’embûches. Et Chrissie Hynde, 72 ans aujourd’hui, en a vu de toutes les couleurs ! La native d’Akron (Ohio) a traîné ses guêtres à Londres, où elle pige au NME. À Paris elle joue avec les Frenchies d’un certain Jean-Marie Poiré (de là vient l’inspiration du film Mes Meilleurs copains), côtoie Nick Kent, Sex Pistols, tout le gotha punk et court d’échecs en ratages jusqu’en 1978. Depuis, à quelques décès près (de la formation originale, ne restent qu’elle et le batteur), The Pretenders perpétuent la tradition d’un rock mélodieux qui refuse toute médiocrité.
>> Seraing, 14.09, OM, complet ! // Bruxelles, 15.09, Cirque royal, complet !
The Undertones
On connaît la légende : un beau soir de 1978, John Peel (le Michka Assayas de la BBC, en plus radical) diffusa cinq fois de suite Teenage Kicks, premier single de The Undertones. Jusqu’en 1983, c’est l’orgie avec des albums de pop nerveuse, véloce et mélodique, avant que l’inimitable falsetto de Feargal Sharkey ne vole de ses propres ailes. Reformés depuis, nos Irlandais ont publié deux disques dont tout le monde se fiche, tandis que le remplaçant Paul McLoone tente de faire oublier Sharkey. En vain.
>> Gand, 10.09, De Vooruit, 19h30, 30 /27€, viernulvier.gent
The The
Depuis 1981, Matt Johnson, dépositaire du nom de groupe le plus absurde du monde, déroule un sens du songwriting qui fait mouche à chaque fois. On en revient toujours à l’intemporel This is The Day et à des albums de la trempe de Soul Mining and Infected, pierres de touche d’une certaine idée de la pop indépendante, mélodieuse et engagée. Pourtant, son succès n’a jamais franchi les rives du Royaume-Uni, en dépit de la qualité constante de son travail. L’occasion, donc, de réparer une belle injustice !
>> Bruxelles, 19.09, Ancienne Belgique, complet ! // Anvers, 21.09, De Roma, complet !
The House of Love
Né en 1986, The House of Love fut l’un des fers de lance de la seconde vague indie pop britannique – juste avant le raz-de-marée baggy, puis Britpop. Guy Chadwick et les siens ont signé quelques classiques (Shine On, Christine…). Un temps hébergée chez Creation Records (My Bloody Valentine, Oasis) la troupe file chez Fontana pour signer trois albums, entre 1990 et 1993, qui furent récemment réédités. C’est à cette occasion qu’elle remonte sur scène. Une nostalgie assumée, et la célébration d’un âge d’or.
>> Amiens, 21.09, La Lune des Pirates, 20h30 15/10€, lalune.net