Home Théâtre & Danse Ouvrez les vannes !

Virginie Fortin, Benjamin Tranié, Manu Payet, Pablo Mira

Benjamin Tranié © Antoine de Bary

Ils sont corrosifs, loufoques, burlesques ou poétiques… mais pareillement hilarants. Ces valeurs sûres (ou en devenir) de la gaudriole débarquent près de chez nous pour le meilleur et le rire – et ce n’est pas de la blague.

Virginie Fortin

Dans ce grand bazar qu’est devenu le stand-up, c’est un peu un cas à part. Pas seulement à cause de son accent québécois à couper au couteau (dont elle s’amuse, d’ailleurs) mais surtout par le choix des sujets. Avec Virginie Fortin, on parle espace-temps, existentialisme, philosophie… et on se marre ! Il faut dire que l’artiste a le chic pour relativiser l’improbable, observer le passé par le prisme du présent, n’hésitant pas à comparer Jésus à… un mort-vivant. Ben oui, il faut imaginer le stress de l’époque : « Le monsieur n’est plus dans son tombeau. Il y a présentement un zombie dans les rues de Nazareth… ». Vous avez dit iconoclaste ?

>> Lille, 05.04, Le Spotlight, 21h, 24 > 16€, lespotlight.fr // Bruxelles, 06.04, Centre culturel d’Uccle, 20h30, 26 > 5€, ccu.be


Benjamin Tranié

À rebours de la mode du stand-up, Benjamin Tranié confirme son goût pour le comique de personnages. Après avoir incarné la faune hétéroclite d’un vieux rade en perdition, il nous convie à un mariage haut en couleur (Félicitations et tout et tout). En l’occurrence celui de Philippe et Tiphaine. Lui est une vedette de télé, elle une fille-à-papa qui a 35 ans de moins… Du maire qui se roule un joint au DJ mégalo, le Columérien donne vie à un monde brindezingue, tout en gouaille et vannes borderline.

>> Lille, 11.04, Théâtre Sébastopol, 20h, 35/32€ // Bruxelles, 17.04, Centre culturel d’Auderghem, 20h, 35€ // Béthune, 18.04, Théâtre municipal, 20h, 22 > 11€


Manu Payet

Manu Payet fait le bilan, plus ou moins calmement… La cinquantaine approchant, le Réunionnais remonte le fil de son existence. Dans Emmanuel 2, il raconte avec un sens de l’autodérision n’appartenant qu’à lui des épisodes parfois très intimes, comme sa visite dans une « clinique de la semence » pour vérifier sa fertilité. Surtout, il reprend son vrai prénom, délaissant le ” Manu”, trop daté : « Avant c’était cool, maintenant ça fait un peu le mec qui se fait consoler par une chanson de Renaud ». Eh déconne pas !

>> Lille, 16 & 17.04, Théâtre Sébastopol 20h, 50 > 42€


Pablo Mira

Pablo Mira lâche son personnage d’éditorialiste réac pour remonter le temps. Dans Passé simple, il se replonge dans les années 1990, « la décennie des chutes : celle de l’URSS et des cheveux de Bruce Willis ». Vêtu d’une veste bariolée comme dans Le Prince de Bel Air, il asticote la pop culture de son adolescence (comme « Le Club Dorothée qui était diffusé 28h par jour ») et se pose des questions essentielles : « à quel moment on a pensé que ce serait cool de porter une visière de golf ? ».

>> Calais, 03.05, Le Grand théâtre, 20h, 35/32€ // Le Touquet, 04.05, Palais des congrès, 20h30, 39 > 29€ // Bruxelles, 28.05, C.C. d’Uccle, 20h, 39/35€ // Roubaix, 28.11, Colisée, 20h, 39 > 28€

J.D. / Photo : Benjamin Tranié © Antoine de Bary
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