H JeuneCrack
Produit de synthèse
Un œil dans le rétro et l’avenir devant lui. Ainsi avance H JeuneCrack, symbole d’une scène rap française en perpétuelle métamorphose. Révélé en 2022 avec 3ème cycle, ce jeune Toulousain met au placard les clichés violents et sexistes collant au genre pour y apporter de la légèreté, tout en se replongeant dans les années 2000. Son dernier album, Matière première, en est le meilleur témoin, où le clubbing d’Au Max côtoie le boom-bap teinté de house de Comment ça s’passe. Une nostalgie des années MSN que le bonhomme brandit en étendard générationnel – « J’peux faire l’ancien gros, j’geekais sur FIFA 07 », clame-t-il de son flow « cartoonesque » dans Vrai crack. À bien y regarder, H JeuneCrack rappelle les débuts d’un certain Orelsan, tant au niveau du style (vestimentaire et musical) que dans les textes. À l’image du Caennais, il n’est jamais avare d’humour ni d’ironie, le tout mâtiné d’une bonne dose d’ego trip. « C’est vrai il faut des sous, admettons, mais j’pointerais pas aux Assedic, j’suis pas un putain d’téton », balance-t-il dans Chambre 8344. On valide, comme dirait l’autre.