Marinette
Beau jeu
À l’heure où la Coupe du monde féminine de football est toujours sans diffuseur par chez nous (une question de décalage horaire, paraît-il), ce film tombe à pic. Marinette relate l’histoire belle et touchante de Marinette Pichon, première star internationale du foot français. Sous la houlette de Virginie Verrier, Garance Marillier campe une athlète pionnière et porte-parole d’un sport toujours en manque de représentation.
Élevée entre un père violent et une mère courageuse, Marinette Pichon sera sauvée par le foot. Son don est indéniable mais, problème, c’est une fille dans un monde de garçons. Il lui faudra se battre pour réaliser ses rêves. De petits boulots en entraînements assidus, la jeune femme grimpe les échelons, de la deuxième division à l’équipe de France, jusqu’à être détectée par un grand club américain. Au pays de l’oncle Sam, elle découvrira un soccer plus égalitaire, avec des joueuses… rémunérées. L’expérience transformera la championne en porte-parole du football féminin dans l’Hexagone.
Les maux bleus
Si la situation s’est améliorée depuis la fin de sa carrière en 2007, les maux des footballeuses sont toujours prégnants : misogynie, manque de moyens, salaires inégaux… Des sujets brillamment portés à l’écran par Virginie Verrier grâce à une réalisation simple mais efficace. Tourné en présence de la joueuse, le biopic déborde d’authenticité et de sincérité. C’est la jeune Garance Marillier, remarquée dans Grave et Titane (Palme d’or 2021) de Julia Ducournau, qui incarne Marinette Pichon. Émilie Dequenne et Alban Lenoir, très justes dans les rôles de la mère et du père de la championne, complètent l’affiche d’un film qui va droit au but.
De Virginie Verrier, avec Garance Marillier, Émilie Dequenne, Alban Lenoir, Fred Testot… En salle
