Quentin Tarantino
Cinéma spéculations
FlammarionGénie pour les uns, faiseur pour les autres, « faquin » d’après le rageux Jean-Luc Godard (qui n’a jamais eu, hélas, l’once de son talent de conteur), le natif de Knoxville s’est imposé comme le plus cinéphile des cinéastes – ou l’inverse. Sa filmographie est truffée de références et de clins d’œil à tous les cinémas (bis, séries B et Z, western, chambara, Nouvelle vague, on en passe…). Sans parler d’Inglourious Basterds et Once Upon a Time… In Hollywood, deux flagrantes déclarations d’amour au septième art. Dans cet essai (que l’on espère inaugural d’une série) Tarantino passe en revue les films qui l’ont marqué. Pas le plus mauvais des points de départ. Où l’on apprend qu’il n’y a pas de génération spontanée. À sept ans, le petit Quentin assistait en effet à la projection du violent Joe, c’est aussi l’Amérique de John G. Avildsen – pas exactement le premier Marvel venu. Drôle, percutant et émouvant dans ces moments d’intimité, il conserve la même verve et la même précision lorsqu’il disserte sur L’Inspecteur Harry ou le Nouvel Hollywood. Un livre à lire crayon en main, pour noter toutes les références, et (re)découvrir quelques classiques avec, souvent, un éclairage nouveau sur ces bobines !
448 p., 25€