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Thérapie de groupe

© Andy Vella

Boys Don’t Cry, A Forest, In Between Days… Bon, inutile ici de rappeler tout ce que la pop anglaise doit à The Cure, c’est-à-dire une palanquée de chansons essentielles, mais aussi quelques ratages absolus. Soit. La bande du désormais sexagénaire Robert Smith entame une nouvelle tournée mondiale qui passe par Anvers et Liévin. En attendant la sortie de leur 14e album, on se contentera de tubes qui ont (excusez du peu) traversé plus de quatre décennies – et accompagné des millions de crises d’adolescence. Alors, révisons nos classiques !

Le nom des gens

The Obelisk, Malice, Easy Cure… Nos britanniques se sont pas mal cherchés avant d’opter pour The Cure, en 1978, et on ne peut qu’abonder dans leur sens (The Obelisk, sérieusement…).

Sweet Dreams

Les nuits de Robert Smith sont parfois agitées. Lullaby est inspirée d’un cauchemar récurrent dans lequel il se fait dévorer par une araignée géante, quand Close to Me provient d’un rêve le voyant enfermé dans un placard balancé du haut d’une falaise.

Malentendu

Un coup de cymbale, une guitare arabisante, une ligne de basse épileptique… Vous avez sans doute reconnu l’ouverture de Killing an Arab, premier 45 tours de The Cure. Evidemment, lors de sa sortie en décembre 1978, la chanson fut totalement incomprise, et même récupérée par le FN britannique. Les bas du front n’y virent pas la référence à L’Étranger d’Albert Camus… mais est-ce bien étonnant ?

Marque de fabrique

Paresseusement rangé dans la case new wave, The Cure a écrit bien plus d’une page de la musique anglaise, de la fougue post-punk de Boys Don’t Cry à l’indépassable trilogie gothique Seventeen Seconds / Faith / Pornography, jusqu’aux hymnes pop de In Between Days. Le tout servi par des textes bardés de spleen existentiel hérité des lectures de Robert Smith.

Leader suprême

The Cure, c’est surtout Robert Smith, qui a écrit la quasi-totalité des textes, et signé l’intégralité des compositions. D’ailleurs, il reste le seul membre dont le nom figure sur tous les albums, depuis 1978. Rappelons qu’au départ, Bob est devenu frontman “faute de mieux”, la formation ne parvenant pas à trouver de chanteur.

T’as le look

Non, la dégaine de Robert Smith ne passe pas inaperçue : chevelure ébouriffée, habits noirs, yeux chargés de mascara, rouge à lèvres… Mais pourquoi ? « En fait, je jouais de la guitare avec Siouxie and the Banshees, alors j’étais dans mon rôle. Être gothique, c’était comme une pantomime pour moi. Je n’ai jamais pris ça au sérieux. C’est juste un truc théâtral », déclarera-t-il au NME.

Tenue de soirée

Un soir de 1986, les Anglais se pointent dans l’émission de Michel Drucker, Champs Elysées, habillés en robes à fleurs ridicules. Robert Smith en profite pour tacler le groupe Indochine qui, selon lui, le plagie. « Au moins, cette fois, ils nous ne copieront pas », assène-t-il.

Avoir un bon copain

Lol Tolhurst et Robert Smith se sont rencontrés à l’âge de six ans, en septembre 1965. Le jour de la rentrée des classes, les deux petits garçons s’assoient l’un à côté de l’autre dans le car scolaire. Onze ans plus tard, ils fonderont un premier groupe de reprises, influencés par Jimi Hendrix et David Bowie. Finalement, Smith évincera son pote 20 ans plus tard, ne supportant plus ses addictions. Sympa.

Quoi de neuf ?

Intitulé Songs of a Lost World, promis depuis des années et décrit comme « un disque sombre, sans single potentiel et plus proche de Desintegration que de The Head On The Door », le 14e album de The Cure (et le premier depuis 2008) devrait sortir sous peu. Deux extraits (Alone et Endsong) ont d’ailleurs été dévoilés en live dès le début de cette tournée.

Top 10

Charlotte Sometimes, A Forest, Boys Dont’ Cry, The Walk, The Lovecats, Close to Me, Lullaby, In Between Days, Just Like Heaven, Pictures of You

Photo : © Andy Vella
Concert(s)
The Cure
Anvers, Antwerp Sportpaleis

Site internet : http://www.sportpaleis.be

23.11.2022 à 20h00Complet !
The Cure
Liévin, Stade Couvert de Liévin
27.11.2022 à 20h00Complet !
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