Le Grand Mix
Retour en force
Fermé depuis l’automne 2017 pour cause de travaux, le Grand Mix rouvre enfin. Après exactement 666 jours de silence et des concerts en vadrouille dans toute la métropole, ce temple des musiques actuelles retrouve ses ouailles, lors de quatre jours d’agapes sonores. Plus grand, plus beau, il dévoile aussi de nouveaux terrains de jeux : un studio de répétition et surtout une nouvelle salle. Petit tour du proprio.
Depuis la place Notre-Dame, le constat est flagrant. Le Grand Mix s’est refait une petite beauté… mais a sacrément pris du poids ! Pour ses 20 ans, il avait en effet reçu un beau cadeau : le bâtiment Herrebeau qui le jouxte. Les 1 400 m2 de cet ancien magasin ont été bien répartis. Au sous-sol, on trouve par exemple un studio de répétition, à destination des groupes de la région. Que les fidèles se rassurent, la grande salle et son mythique bar n’ont pas changé – ouf ! L’essentiel se situe au rez-de-chaussée. Dès l’entrée, le visiteur-mélomane est accueilli par un couloir plus vaste. Sur sa droite, il remarque alors un grand escalier menant vers un nouvel espace, quelques mètres plus haut : “le club”. Eclairé par de grandes baies vitrées, cet écrin d’une capacité de 300 places sera accessible en soirée comme en journée. « C’est un lieu de vie ouvert sur la ville, un espace de convivialité ou de travail. Il propose une petite restauration à midi, on peut s’y poser l’après-midi… », explique Boris Colin. Le directeur imagine déjà ici moult rendez-vous : conférences, impros, masterclass…
L’amour du risque
« Surtout, cet outil va nous permettre de prendre des risques, de découvrir plus d’artistes émergents », assure le programmateur, Julien Guillaume. Eh oui, il est plus facile de convier un nom encore confidentiel dans un endroit plus modeste – « moins de 200 entrées dans la grande salle, c’est un coût… ». Certes l’ambition est d’organiser «100 concerts par an, au lieu de 80 », mais sans modifier l’ADN. Niché entre l’Angleterre, la Belgique et Paris, identifié “pop-rock-folk indé“, le Grand Mix s’est fait une spécialité d’attraper des groupes internationaux peu connus dans nos contrées – on se souvient de la venue de Tame Impala, avant son explosion. Cet automne, les surprises pourraient s’appeler The Murder Capital (des Irlandais post-punk) ou Wives, débarqués du Queens avec Andrew Bailey (guitariste de DIIV).
Double impact
Mais il y a encore mieux : le club et la grande salle peuvent fonctionner… en même temps. « Oui, on expérimente cette configuration durant le week-end d’ouverture, afin de faire circuler le public ». à l’affiche de ce « mini-festival », on navigue dès vendredi entre l’electro-soul de la Gantoise Charlotte Adigéry (dépêchez-vous, pas sûr qu’on la revoit ici) et un joli plateau rock emmené par l’Américaine Mattiel. On attend aussi les Anglais de Flamingods (« possible grosse sensation ») et le collectif Catastrophe, lequel promet « un spectacle incroyable, façon comédie musicale ». Foutraque, inventif, et furieusement emballant. Dans l’esprit de la maison, en somme.
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Le Grand Mix
Tourcoing, 5 Place Notre Dame, legrandmix.com
Réouverture
Tourcoing, 26 > 29.09, Le Grand Mix,
jeu : 19 h (gratuit), ven & sam : 19 h (23 > 5 €), dim : 12 h (20 > 5 €)