Mattiel
Retour aux sources
L’histoire semble banale : une jeune fille élevée dans une ferme au fin fond de la Géorgie (USA), entourée des disques de ses parents (Donovan, Peter, Paul and Mary…). Débarquée à Atlanta, elle se prend de plein fouet le hip-hop et l’indie rock, remonte les sources, découvre le blues… et compose à son tour un premier essai édité par Burger Records (The Black Angels, Curtis Harding). Jack White tombe sous le charme et l’embarque en tournée. Désormais signée chez les esthètes britanniques de Heavenly Recordings (Saint Etienne, Gwenno), Mattiel peaufine sa jolie formule, qui doit autant aux girls bands sixties qu’aux antiques traditions du rock et du blues américains. Il n’y a absolument rien de nouveau chez elle. Cependant, aucune chanson ne sonne comme un artefact ou une pâle copie. L’Américaine retravaille avec les moyens du bord et une grande spontanéité, une matière à la patine évidente – une certaine idée de la pop, finalement.
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