Yolande Moreau et Christian Olivier
Prévert au vert
Irréductibles à ces seuls faits d’armes, Yolande Moreau restera cependant cette figure de bord de zinc dans les Deschiens. Et Christian Olivier, cette voix ténébreuse qui tonne au fond des rades dépeints par les Têtes Raides. Une France de jadis ? Non, elle vit encore. Un malentendu, donc. Le même qui cantonne Prévert à quelques bons mots. Soutenu par une guitare, des cuivres, accordéons, percussions et autres scies musicales, le tandem donne souffle à des inventaires géniaux, une poésie des petits riens, des coups de gueule éternels. Un idéalisme toujours d’actualité – il suffit d’écouter Etranges étrangers pour voir que rien n’a vraiment changé…