Chili Philly
Gros bonnet
Burger, pizza, donut… Quelle que soit votre envie, Phil Ferguson saura y répondre. Mais attention, vous risquez d’être déçus, les créations de cet Australien de 23 ans se dégustent uniquement avec les yeux. Confectionnés au crochet, les délirants bonnets de Chili Philly ont fait le tour du monde. Portrait d’un des nouveaux chouchous d’Internet.
Tout est parti du dessin-animé Adventure Time. Fraîchement débarqué à Melbourne, et s’ennuyant un peu, Phil Ferguson exécute une réplique du célèbre bonnet blanc de Finn, héros de ce cartoon déjanté tiré de Donjons et Dragons. Une création pour laquelle cet ancien étudiant en art s’initie au crochet, dont il a appris les rudiments sur Youtube. Quelques tutos plus tard, le voilà passé maître en la matière. Laine, acrylique… qu’importent les textiles, il les utilise pour mieux répondre à son « obsession des couleurs ». Et question gamme chromatique, le fast-food dans lequel il travaille regorge de sources d’inspiration. Un dôme orange, une tranche verte et une pincée de rouge… notre artiste moustachu tricote d’abord un bonnet aux allures de… hamburger. Pour plaisanter, il ouvre un compte Instagram sur lequel il poste une photo de lui portant ce couvre-chef alléchant. « Comme les gens ont suivi le mouvement, je me suis dis que je tenais peut-être quelque chose ». Gagné. La toile s’est bien régalée, poussant Phil Ferguson à devenir Chili Philly.
De fil en aiguille – Pancakes, donuts, glaces… Rares sont les desserts qui échappent au menu de celui dont les papilles s’affolent surtout avec « du bon vin et du café ». 75 clichés et 139 000 followers plus tard, ce créateur loufoque continue d’être l’unique modèle de ses photos. « Je fais tout, tout seul ! De la création des pièces aux photographies : cela me permet de concrétiser une idée tout de suite ». L’artiste enchaîne les coiffes qui décoiffent : « généralement, il me faut un ou deux jours de travail pour en achever une ». Un atout majeur quand on est contacté par des publicitaires. « Je leur tricote des bonnets dont je poste immédiatement la photo sur Instagram avec une référence à la marque ». Quelques hashtags et un joli petit bas de laine à l’arrivée ? En tout cas, « mes œuvres ne sont pas à vendre, seulement à photographier ». Dommage. On se voyait bien avec une tranche de pizza géante sur la tête !