Helena Hauff
Discreet Desires
(Werkdiscs/Ninja Tune/ PIAS)Proche de la scène néerlandaise (Clone, Bunker, Creme…) cette Hambourgeoise pourrait bien populariser à grande échelle le son que des activistes tel Unit Moebius défouraillent dans l’ombre depuis des années – ça tombe bien, tout ce petit monde est ami. Après une cassette sidérante et abrasive parue voici quelques mois (A Tape, 2015), Helena Hauff signe son premier LP. On songe, en vrac, à Dopplereffekt, The Hacker ou Japanese Telecom. Armée d’antiques machines (TB-303, TR-808…), cette ex-étudiante en physique propose une techno “à l’ancienne”, dure et sombre, qui doit autant à Berlin qu’à Détroit, à La Hague qu’à Grenoble, mais évite justement le revival terne : ce son vicié fait suer, et on en redemande.