Ma bimbosophie
Tout n'est pas si rose
Avec ce premier solo, Daphné Huynh s’expose et déroule avec aplomb sa philosophie badass de trentenaire, entre stand-up et pole dance. Un one-(wonder)woman-show acidulé et tonique, où la comédienne belge d’origine vietnamienne envoie plein de coeurs aux bimbos de la Terre entière.
Actrice, modèle, chroniqueuse, danseuse, scénariste… Daphné Huynh est une hyperactive à l’humour corrosif. Son compte Instagram, “itsdaphnebitchhh“, cumule près de 25 000 followers. Son plaisir coupable ? Prendre beaucoup de selfies. Mais elle a beau se tirer le portrait un peu trop souvent, elle n’épargne pas sa propre image. Trop sexy pour être féministe ? Non, on peut défiler contre les féminicides et poser nue (ce qui lui a valu d’être bloquée par les réseaux…). Mêlant narcissisme et autodérision, Ma bimbosophie aborde le rapport au corps, à la séduction ou à la sexualité, via une féminité exacerbée et décomplexée. « C’est complètement féministe de jouer ainsi de ces sujets, tant qu’on est à l’aise avec sa tête et son corps », insiste-t-elle, assumant une part de superficialité. Et de citer Pamela Anderson, Anna Nicole Smith ou La Revanche d’une blonde et Mean Girls (Lolita malgré moi). La Belge en est convaincue, « il y a une bimbo en chacun de nous et ce spectacle permet de l’accepter ! ». Lucide, elle sait que son physique excuse l’humour graveleux, qu’elle décrit comme « mi-beauf, mi-intello ». En tout cas, sur scène, elle prend un malin plaisir à dézinguer la misogynie la plus crasse… à grands coups de twerk et de pole dance !