Italie-Brésil 3 à 2
Esprit épique
En France, le Mundial de 1982 ravive de bien tristes souvenirs : l’attentat de Schumacher sur Battiston, une élimination par la RFA aux portes de la finale… Mais de l’autre côté des Alpes, c’est une autre histoire, car l’Italie remportait en Espagne sa troisième coupe du monde ! Cette pièce revient sur un match déterminant de son épopée.
5 juillet 1982, stade de Sarrià, à Barcelone. Lors de cette fin d’après-midi moite, l’Italie affronte le Brésil. La Squadra Azzurra ne part pas favorite face à une immense Seleção emmenée par Sócrates. Et pourtant, au bout du suspense, un triplé de Paolo Rossi envoie les Transalpins en demi-finale de la coupe du monde ! À plusieurs centaines de kilomètres de là, à Palerme, Davide Enia, huit ans, sa famille et leurs voisins exultent devant leur télévision. Devenu metteur en scène, le Sicilien livrera de ce match un compte-rendu « épi-comique », du premier but à l’ultime arrêt de Dino Zoff, mais pas seulement… Entre humour et nostalgie, Italie-Brésil 3 à 2 relate aussi l’angoisse et la fierté de tout un peuple, les manies et superstitions de chacun, comme celles de l’oncle Peppe qui s’habille toujours de la même façon pour supporter son équipe… sans jamais laver ses vêtements, « car la chance reste dans la machine ». Fabrice Piazza, qui a adapté (et joue) ce truculent texte, est accompagné sur scène par un guitariste. Et a opté pour l’épure : deux chaises et un carrelage vintage suffisent à évoquer la chaleur d’un foyer populaire, la ferveur faisant le reste.