Jean Felzine
Chord Memory
Close HarmoniePrès de 15 ans de “carrière”, quatre albums avec Mustang, deux avec sa compagne Jo Wedin et ce deuxième essai en solitaire. Rien n’y fait : Jean Felzine reste le secret le mieux gardé du pays. Or, soyons sérieux, le trentenaire ne possède, de Liège à Sète, aucun rival. Mélodiste hors-pair, cet authentique crooner se double d’un parolier acide et mélancolique. En témoigne ce premier album, un peu plus de trois ans après l’indispensable maxi Hors l’amour. Ici, claviers et beats synthétiques se taillent la part du lion et soutiennent son timbre délicat. Entre autres thèmes, sa plume aborde sa fascination pour l’I.A. (Ordi Dis-moi) ou les déboires d’un adulescent paumé (les accents chiptune de Doudou). Tantôt narquois et amusé (Fan Fiction), ou d’une franchise désarmante (À Blanc), Felzine s’offre le luxe de reprendre Aristide Bruant en quasi-rap et se pique de chanter du Roy Orbison dans la langue de Jacno. Et puis, au cœur de ce disque, se niche l’une des ballades les plus poignantes de ces vingt dernières années : Je vis quand même. Ce duo avec la précitée Jo Wedin est une merveille absolue de mélancolie – même le plus rude des cœurs de pierre devrait lâcher sa petite larme.
Sortie le 24.02.