Bebel Gilberto
La boss de la bossa
Bénie des dieux. Ou pas loin. Lorsque vous avez pour père João Gilberto, pour mère la chanteuse Miúcha et pour oncle l’illustre Chico Buarque, on peut dire que la bossa, la samba et autres rythmes brésiliens n’ont à peu près aucun secret pour vous. Et c’est également une bonne raison de prendre la tangente, direction New York. C’est là, voici un peu plus de 20 ans, que la Sud-Américaine habile avait mêlé les couleurs bossa à une électronique légère – en France, Daho s’y était essayé sur l’excellent Eden (1996). Époque oblige, les albums de remixes se sont enchaînés et, non, ils ne furent pas tous indispensables. N’empêche, on la gardait à l’oeil, et grand bien nous fit : All In Ones, en 2009, fut une heureuse surprise qui la voyait reprendre, entre autres, Bob Marley ou Stevie Wonder avec un égal bonheur. En 2020, paraissait Agora, produit par Thomas Bartlett (complice de David Byrne ou Sufjan Stevens). La Brésilienne revenait alors à un son plus organique, nimbé de cordes soyeuses – et c’est dans cet exercice qu’on la préfère.