Quoi de neuf ?
UB40, The Dandy Warhols, Nada Surf, Gojira
Nous nous sommes tant aimés… et nous ne vieillirons pas ensemble. Mais, qui sait ? Il est de ces artistes dont on s’amourache au premier essai avant de s’en détourner. On les retrouve plus tard, certes différents, mais avec parfois ce je-ne-sais-quoi qui nous fait replonger. La preuve par quatre.
UB40
Ah, ceux-là ! Ou comment commencer chômeur, en nommant son groupe d’après un formulaire du Pôle emploi local… avant de s’écharper devant les tribunaux. Ils étaient huit, les voici cinq. Du UB40 originel, restent quelques membres ayant peu voix au chapitre (basse, batterie, saxophone) les autres ayant quitté la troupe voici une demi-décennie. Sans oublier Terence Wilson, l’un des cofondateurs, mort en novembre dernier. D’autres chanteurs perpétuent donc ce reggae totalement inoffensif. Avec une ribambelle de classiques et de reprises au compteur, tels Red Red Wine, Food for Thought, If It Happens Again ou I Got You Babe.
>> Anvers, 11.02 (reporté 04.06), De Roma, 20h, complet !
The Dandy Warhols
À l’issue de la sortie de Dig ! (2004), la doxa était claire : à l’opposé des idéalistes de The Brian Jonestown Massacre, The Dandy Warhols sont des traîtres, prêts à vendre père et mère pour connaître le quart d’heure de gloire. Quinze ans plus tard, nous vîmes que le “loser” de l’affaire (Anton Newcombe) s’en tirait plutôt pas mal, quand la bande de Courtney Taylor-Taylor (ce blaze !) rame un peu. Ce qui, ironiquement, la rend sympathique. Les premiers albums vieillissent bien, et leur reprise de Ohio (Neil Young) avec la ligne de basse de Blue Monday, vaut le détour. Promis.
>>Bruxelles, 16.02, La Madeleine Report en cours : info sur greenhousetalent.com
Nada Surf
Ou l’histoire d’un gigantesque malentendu. Pour les lycéens de la fin des 90’s, Nada Surf, c’était Popular. Un tube malin se moquant de l’american way of life, de ses cheerleaders et quaterbacks, un spoken word fiévreux sur fond de pop tendue… et ce n’était que ça. Les malheureux ! Ils sont passés à côté d’une poignée de disques merveilleux, emplis d’une powerpop parfaite et entonnée par des New-Yorkais qui s’expriment aussi dans un français impeccable – leur baby-sitter se nommait René Char. Certes, le bassiste a toujours d’affreuses dreadlocks, mais fermez les yeux, et écoutez.
>> Lille, 13.06, L’Aéronef, 20h, 28 > 20€, aeronef.fr
Gojira
« Je joue du death-metal dans les Landes, Metallica téléphone et je lui réponds qu’il faut planter des arbres ». Kamoulox ? Ben non, Gojira. Depuis vingt ans, ce quatuor braille des textes sur l’écologie et l’imminence du “grand effondrement”. Reprenant peu ou prou le flambeau de Sepultura (metal extrême et altermondialisme), la bande croule sous les récompenses, tourne dans le monde entier (avec Metallica, donc) mais, par ici, est encore vu comme une curiosité. Nul n’est prophète en son pays.
>> Paris, 26.02, Accor Arena, 19h30, 79.5 > 46,5 à 68,5€ // Bruxelles, 28.02, Forest National, 20h, 34€, forest-national.be