The Stranglers
Ligne de crête
Hérauts de la vague punk puis new wave des années 1970 et 1980 (pour le dire vite), The Stranglers furent ces songwriters de génie à qui l’on doit l’inusable clavecin de Golden Brown ou le hit Always The Sun. Rugueux, féroce (tout simplement anglais), ce groupe mythique a traversé près d’un demi-siècle d’histoire, et la BO de la perfide Albion ne serait pas tout à fait la même sans lui. S’il ne reste plus grand-monde de la formation originale (le claviériste Dave Greenfield s’en est allé l’an passé), on peut toujours compter sur l’inamovible “frenchy” Jean-Jacques Burnel pour mettre le feu à la scène.
Monte le son
The Stranglers, c’est un petit morceau du patrimoine musical anglais à eux seuls. Punk à ses débuts (No More Heroes), le groupe a évolué vers le post-punk, la new wave, la pop (le “tubesque” Always The Sun) bifurquant à l’occasion vers le reggae, la soul, le funk… Difficile à suivre ? Peut-être, mais ça ne lui a pas empêché de placer 23 morceaux dans le top 40 britannique.
Nom de nom !
Un bon blaze, c’est important dans une carrière – demandez donc à Trisomie 21. Mais pourquoi “les étrangleurs” ? « Parce que c’est un nom qui te reste en travers de la gorge comme un os de poulet », justifie le bassiste et chanteur Jean-Jacques Burnel. Simple, efficace.
Drôles de zigues
Pas les derniers pour la gaudriole, nos Anglais pratiquent un humour plutôt noir et qui ne fait pas forcément l’unanimité. Philippe Manoeuvre n’a par exemple pas trop goûté leur gag, un beau jour de 1979. « On enregistrait The Raven à Paris pour faire des économies d’impôts, raconte Jean-Jacques Burnel. Ce jeune reporter nous harcelait et j’ai accepté de lui accorder une interview. Je l’ai embarqué au premier étage de la tour Eiffel, lui ai baissé son froc et l’ai attaché à une poutrelle avec du gros scotch. Puis je l’ai planté là ». LOL.
Men in Black
Bien avant les tribulations spatiales de Will Smith et Tommy Lee Jones, nos étrangleurs sortaient The Gospel According to the Meninblack (1981), album-concept dépeignant une conspiration d’extraterrestres infiltrés parmi nous. Très étrange…
Karaté Kid
Un petit conseil : ne cherchez pas de noises à Jean-Jacques Burnel. L’homme est un pratiquant assidu du karaté shidokan, dont il est 7e dan… et c’est aussi un ancien membre des Hells Angel.
Give Me 5
Golden Brown, Midnight Summer Dream, The European Female, Skin Deep, Always the Sun