Festival international du film de Mons
Séances spéciales
Question : a-t-on vraiment envie de s’enfermer dans des salles obscures à l’aune de cet été déconfiné ? Et comment ! Surtout lorsqu’il s’agit d’assister à une sélection de choix. Pour cette 36e édition, le Festival international du Film de Mons dévoile 70 oeuvres dont une trentaine de longs-métrages internationaux présentés pour la première fois en Belgique. Parmi eux Sweat, du réalisateur suédois Magnus von Horn. Sélectionné à Cannes en 2020, ce film raconte le cauchemar d’une influenceuse, plongée dans la solitude malgré ses 600 000 followers. On attend aussi Gagarine signé Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (histoire d’avoir un peu plus la tête dans les étoiles) ou encore Io Sto Bene de l’Italien Donato Rotunno, délicate rencontre entre un vieil homme en plein deuil et une jeune artiste. Entre les séances en plein air ou jeune public, la compétition internationale et celle de courts-métrages belges, le déplacement vaut sacrément le coup. Le play pays, terre du 7e art ? Plus que jamais, comme en atteste la présence à Mons du grand Jaco Van Dormael. Récompensé aux César (Le Huitième jour), ambassadeur de la Belgique aux Oscars (Le Tout nouveau testament), l’Ixellois est célébré à l’occasion des 30 ans de la sortie du cultissime Toto le héros, honoré par une Caméra d’or à Cannes et diffusé ici en copie restaurée.