Boy Azooga
1, 2, Kung Fu !
(Heavenly Recordings / PIAS)Perméable aux ondes venues de la charmeuse Albion, on a déjà succombé aux sirènes pas si fumeuses de Face Behind Her Cigarette. Par ce single imparable Boy Azooga a surgi de nulle part, ou plutôt de Cardiff, pour annoncer le présent album. Celui-ci arrive à point nommé, en apéritif d’un été pop. Manifestement biberonné aux cathédrales sonores des Beach Boys et aux hymnes insouciants des Happy Mondays, Davey Newington connaît suffisamment ses gammes pour se faire plaisir. Le rêveur Losers in the Tomb cite même le Sergent Pepper, tranquilou. Résultat : un disque truffé de gimmicks, riffs et mélodies aussi légers qu’inaltérables. L’ensemble est porté par un groove décontracté évoquant un Unknown Mortal Orchestra qui aurait croisé Damon Albarn (celui de Blur comme de Gorillaz). Avec 1, 2, Kung Fu !, on tient notre plus saisissant coup de foudre depuis le Sonderlust de Kishi Bashi (2016) : brio et plaisir communicatif. On pardonne alors sans peine une légère baisse d’inspiration à mi-parcours (Taxi to Your Head). De toute évidence, des tubes comme Jerry ou Waitin’, illumineront notre été.