Eddy Merckx a marché sur la lune
Bel exploit
Jean-Marie Piemme / Armel RousselC’est un spectacle choral. Une pièce semblant s’écrire sous nos yeux. Imaginé par le dramaturge belge Jean-Marie Piemme, mis en scène par Armel Roussel, Eddy Merckx a marché sur la lune mêle politique et intime, exploits et héros ordinaires, entre désenchantement et joyeux bazar !
20 juillet 1969. Merckx gagne le Tour de France. Dans le même temps, Armstrong (Neil, pas Lance…) marche sur la lune. Ces deux miracles sont le point de départ de cette pièce décortiquant l’après Mai 68. Qu’en est-il de son héritage ? De nos idéaux ? Comment l’individu s’inscrit-il dans la mémoire collective ? Qu’est-ce qu’un petit pas pour l’homme ? Un grand pas pour l’humanité ? Il s’agit de raconter la grande Histoire à travers la petite. En l’occurrence celle de Max, mise en perspective avec celle de ses parents, qui l’ont conçu en ce jour d’exploits cyclistes et spatiaux. Sur le plateau, 11 comédiens déroulent le fil de ces existences. Ils entrecroisent les époques avec humour ou gravité, et paraissent improviser… « Mais tout est écrit ! », précise Armel Roussel, dont la mise en scène donne l’illusion que le récit « s’invente à vue ». Les acteurs créent des situations et personnages à mesure qu’ils parlent, se disputent, explorant à travers la fiction leurs désirs et angoisses propres à notre époque – de l’amour au terrorisme. Soutenu par une bande son galopant des sixties à nos jours, le spectacle se joue dans un décor immaculé. « Telle une immense page blanche sur laquelle on projette des images furtives, tout est en mouvement perpétuel ». Comme la vie.