Front 242 VS Trisomie 21
Au nom du synthé-esprit
D’un côté Trisomie 21, instigateur d’une coldwave à la française dans les années 1980. De l’autre, Front 242, héraut… d’une coldwave à la belge, dans les années 1980 ! Après un long silence, ces deux groupes mythiques refont parler d’eux. Revue des troupes.
Des chiffres et des lettres
Parfois, le succès, ça tient à pas grand-chose. En se baptisant Trisomie 21, les frères Lomprez n’ont pas choisi la facilité. Idem pour Front 242 (prononcer “front deux quatre deux”). Et encore, au début ils s’appelaient “Prothese”…
Pris au berceau
Hervé et Philippe Lomprez ont grandi à Denain. Frappée par la crise économique, la ville a des allures post-apocalyptiques. La condition sine qua none pour créer un son glacial et synthétique ? Pas forcément. Les fondateurs de Front 242, Daniel Bressanutti et Dirk Bergen, viennent d’Aarschot, une jolie bourgade du Brabant Flamand entre forêt et rivière. Allez comprendre…
Pas prophètes en leur pays
Incompris au plat-pays, Front 242 fut le premier groupe belge à percer aux USA, notamment grâce à Headhunter (clippé par Anton Corbijn). Confidentiel en Europe, Trisomie 21 est accueilli en rock star en Amérique du Sud – au Brésil, Breaking Down est un hit !
Danse macabre ?
Derrière leur dégaine paramilitaire, les membres de Front 242 sont plutôt de gauche. Pionniers de l’EBM (Electronic Body Music), ils en ont enjaillé plus d’un avec Funkahdafi ou No Shuffle. Dans cette même vague pré-techno, Trisomie 21 nous gratifie d’une dernière danse avant la fin du monde avec The Last Song. Des chics types, on vous dit !