Home Festivals Les Nuits Botanique

Garden party

Nuits Botanique ©Marquis Xavier

Le Botanique, ses serres, sa verdure, ses salles atypiques… Le décor à lui seul vaut déjà le détour. Le soir tombé, c’est encore mieux ! Surtout si on aime la musique. Les « Nuits Bota » affichent plus d’une soixantaine de concerts dans tous les styles durant plus d’un mois ! Oui : à Bruxelles, en mai, nos nuits sont définitivement plus belles que nos jours. La preuve par six.

 

 

Little Simz

« Je pourrais vendre mon âme, de toute façon je ne me sens déjà plus de ce monde ». Sombre et d’une sophistication rare, le single Dead Body aura permis au grand public de découvrir le premier album de Little Simz, A Curious Tale of Trials + Persons. Sorti en septembre dernier sur son propre label, il sublime le talent tout en maturité de la Londonienne. Celle-ci avait au préalable ensorcelé la planète rap avec le puissant EP Black Canvas (2013), remarqué par… Jay-Z ! Le flow indomptable de cette touche-à-tout prend toute sa dimension sur scène. Sur des instrus de type grime, les textes percutants de la jeune prodige portent déjà la marque des plus grands.

 

 


La Femme

Le son moderne et rétro, novö et yéyé de La Femme est un mètre-étalon de la pop française. Aussi agité sur scène que méticuleux en studio, le sextet a mis la charrue avant les boeufs, bouclant sa tournée en pensant que son deuxième album serait achevé. Il n’en est rien, mais les engagements sont tenus et, après un Olympia complet où fut joué le second LP en intégralité, La Femme poursuit sa route. On attend évidemment – et fébrilement – une grosse poignée d’inédits…


 

Kaytranada

Bien que discret, Kaytranada est un DJ et producteur des plus prolifiques. Branchant ses platines sur des courants tant électroniques que rap old-school, on le retrouve derrière certains des meilleurs beats de cette décennie. Citons le badass My Block, de Mobb Deep (2014), ou le tubesque Girl de The Internet (2015). Increvable, le Canadien aux mains d’argent pave sa route de projets léchés, du prometteur EP The Weather Report (2010) à son premier album, 99,9 %, qui déchaîne déjà les passions. On sait pourquoi !

 

 


Katerine

Katerine se fait un Film, titre d’un 10e album (concept) qu’il défend lors d’une tournée intimiste. Ces chansons content l’histoire d’un serial-killer incapable de tuer autre-chose qu’un hérisson. Philippe nous apprend que « les objets vivent plus longtemps que les gens » ou nous rappelle qu’au début, nous étions une goutte de sperme – « ça fait réfléchiiir ». Sur scène, il retient la formule piano-voix dépouillée (qui a dit “comme lui” ?) plus proche de la performance dadaïste que du concert pop.


Fakear

 

À l’instar de Superpoze ou Fulgeance, Fakear est une figure de la nouvelle scène électronique caennaise. Conjuguant cordes (violons orientaux, guitares acoustiques), nappes enchanteresses et voix joliment découpées, ses pièces rêveuses dessinent les contours d’horizons incertains et vaporeux. Bien sûr, se cale un pied pour donner le rythme et inviter à la danse, mais Fakear est avant tout un artiste contemplatif, dont la poignée de maxis s’adresse à des dancefloors méditatifs. Eh bien, songez maintenant !

 

 


DBFC

On s’en souvient comme si c’était hier. En décembre 2014, DBFC, quatuor unissant entre autres Dombrance et David Shaw, avait signé LE concert des Trans Musicales… avant d’être coiffé au poteau par Shamir. La vie est injuste mais c’est ainsi. En attendant un hypothétique album, les hymnes noctambules de ces fins connaisseurs du dancefloor revisitent une certaine idée – et un certain idéal – du Manchester 80’s. Toutes guitares dehors, avec à l’esprit des héros nommés Stone Roses ou Happy Mondays, DBFC rebâtit l’Haçienda.

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