Olivier Bourdeaut
En attendant Bojangles
(Finitude)Georges et Louise s’aiment follement. Au sens littéral du terme. Fuyant comme la peste l’ennui, ils font de leur vie une fête perpétuelle. Lui l’appelle d’un prénom différent chaque jour, elle adopte pour animal de compagnie une grue de Numidie, qui les regarde virevolter sur Mr Bojangles, la chanson mélancolique de Nina Simone… Sans se soucier des factures ni de la démence qui guette la (trop) fantasque Louise. « Cette musique était comme Maman, note le jeune narrateur. Triste et gaie à la fois ». à l’image de ce roman. Car, comme toutes les histoires d’amour, celle-ci finira mal. Raconté par la candide voix du petit garçon du couple, ce récit n’en demeure que plus touchant. Il nous prouve que les bons sentiments accouchent parfois de jolis livres.
160 p., 15,50 €.