Tourcoing Jazz Festival
Brass band
Elitiste, le jazz ? Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… Voici bien un genre qui n’a cessé d’évoluer, à la fois respectueux des classiques tout en s’ouvrant sur le monde et les époques. Ce que démontre le Tourcoing Jazz Festival à travers une programmation métissée, ouverte, et sans fausses notes.
Ici, les monstres sacrés comme le saxophoniste Maceo Parker ou le charismatique bluesman Otis Taylor font de la place aux jeunots. Attention, pas des perdreaux de l’année non plus. Citons Chassol, qui associe les harmonies du monde dans un canevas vidéo et sonore. Ou encore le fils du légendaire Fela Kuti, Seun Kuti (and Egypt 80), et son afrobeat survolté. Le département jazz du Conservatoire de Tourcoing innove de son côté en s’associant au dandycrooner Hugh Coltman (The Hoax), pour un hommage vibrant à Nat King Cole.
Métissage – Oui, le festival tourquennois a toujours su mettre en lumière de nouveaux talents. Pour cette 29e édition, il confie ainsi au jeune pianiste Dan Tepfer et ses variations improvisées de Bach les commandes de sa tournée d’ouverture. En soirée, le Jazz Club convie Cyrille Aimée pour la singularité de sa voix que les voyages ont nuancée de sonorités tziganes, swing ou bossa. Et pour clore les festivités, Jérémie Ternoy et Kristof Hiriart offrent une création originale : Organik Orkeztra. Un projet audacieux – et gratuit – mêlant notes bleues, pop et musiques improvisées. Surtout, il invite sur la même scène des musiciens du nord de la France, du Pays basque et des patients et aides-soignants de l’Etablissement Public de Santé Mentale. Faisant honneur à l’esprit d’ouverture qui a marqué l’histoire du jazz.