Les Ardentes
Le festival Les Ardentes n’a pas 10 ans, et il occupe déjà le trio de tête des festivals belges. Cette croissance phénoménale s’explique par un culot tout liégeois, un cadre idyllique et une attention particulière accordée à des musiques souvent en marge des grands rendez-vous pop-rock.
En 2006, Liège, troisième ville de Belgique, se dotait de son propre festival. La première édition afficha d’emblée la couleur en accueillant pendant trois jours têtes d’affiche (Indochine, Modeselektor…) et découvertes. L’année suivante, l’événement poursuivit sa gonflette en lorgnant vers les artistes les plus cotés (Air, Archive…) sans jamais perdre de vue le cadre bucolique – et central – du parc Astrid. Dans la foulée, l’organisation inaugura même Les Transardentes, une déclinaison hivernale et électronique. Certes, cette évolution rapide a eu un impact sur le prix des pass, qui subit lui-même la flambée des cachets artistiques, mais reste dans la moyenne pratiquée en Belgique.
Et maintenant ?
L’an passé, 76 000 festivaliers se sont rués vers la Cité ardente pour profiter d’un festival soucieux de l’environnement et qui ménage comme nul autre une place importante aux musiques dites « urbaines ». Cet été, le plateau rap est des plus impressionnants : Kendrick Lamar, Nicki Minaj, D’Angelo et A$AP Rocky y feront leur unique apparition belge, voire francobelge. Au rayon légendes vivantes, le « modfather » Paul Weller montrera aux plus jeunes qu’on peut sortir un chef d’oeuvre rock après 40 ans de carrière, tandis que l’ « Iguane » Iggy Pop prouvera qu’on peut encore se tortiller sur scène à 68 ans.