Brussels Film Festival
Nom de Dieu… On apprend la défection de Julien Temple alors même qu’on venait de faire le plein de jeux de mots vaseux – Temple, le pape du punk, un cinéaste béni, ce genre… Tant pis, on range tout ça et on se réjouit quand même, au vu de l’alléchant programme concocté par le Brussels Film Festival. Car, comme à son habitude, cet anti-Festival de Cannes (ni frime, ni paillettes, mais une passion de tous les instants pour la chose cinéma) convie un grand nom. L’an passé, Alan Parker succédait à Bertrand Tavernier. En 2015, Jacques Doillon assume ce rôle d’invité d’honneur. S’il n’est pas le plus médiatisé des cinéastes hexagonaux, il en demeure l’un des plus précieux – on ne réalise pas un film de la trempe du Petit Criminel (1990) sur un coup de chance.
Bande son
Mieux : l’homme connaît ses métiers, puisqu’il fut entre autres monteur, acteur, producteur, scénariste et réalisateur. Une leçon de cinéma en compagnie de cet autodidacte génial, en prélude au cycle que lui consacrera la Cinematek en août, ne sera pas de trop pour percer les secrets de son oeuvre… Pour le reste, comme d’habitude, on jouera les Phileas Fogg de la bobine et on tentera de visiter quinze pays à travers 70 longs et courts métrages. Ah, et comme la musique n’est jamais oubliée, le BFF a dégotté une belle bande d’originaux pour sa bande originale : ainsi, Zone Libre – menée par Serge Teyssot-Gay – revisite (en version courte) 2001, L’Odyssée de L’Espace (1968) de Stanley Kubrick. Vous avez dit stratosphérique ?
12.06>21.08, cycle Jacques Doillon (20 films) // 08.06, 20h30, rencontre avec Jacques Doillon
Brussels Film Festival – Dedicated to European Cinema : 05>12.06, Bruxelles, Flagey, www.brff.be