Graspop Metal Meeting
Tandis qu’en France, les grenouilles de bénitier saccagent le site du Hellfest – destruction de mobilier et tags du style «Vade Retro Satanas» (mais rien sur Diabolo), en Belgique, les musiques extrêmes coulent des jours paisibles. En témoigne la vingtième édition du Graspop Metal Meeting, dont l’affiche semble presque trop tranquille.
Comme chaque année, et pour le plus grand bonheur des aficionados, le Graspop Metal Meeting sort l’artillerie (très) lourde. Se côtoient grand-guignol (Kiss, Marilyn Manson, Slipknot), hard FM (Scorpions), légendes sur le retour (Slash, Faith No More) et jeune garde – celle qui est écrite en petit sur l’affiche. Ces poids lourds donnent (de loin) l’impression d’un événement bien installé.
La relève est assurée
Mais, en observant ces fameux noms plus discrets sur le programme, on tombe sur Evil Invaders (des Belges qui jouent du trash «à l’ancienne»), Godsmack (pas des perdreaux de l’année, mais ce groupe a toujours été trop sousestimé), et surtout sur Orchid, l’un des grands représentants du courant doom – ou comment concilier décibels et farniente. Le manque de renouvellement n’est donc qu’apparent. Simplement, le metal n’ayant jamais été mainstream – si l’on excepte la parenthèse 80’s, où le hair metal avait le vent en poupe ET dans les cheveux – ce genre s’est toujours situé à part. Et dût faire front. D’où ce respect envers les anciens. Et si le metal était confucianiste, tout simplement ?