Festival Prémices
Premières armes
Né de la rencontre du Théâtre du Nord et de la Rose des Vents autour de la jeune création théâtrale, Prémices s’affiche comme un rendez-vous en constant questionnement. Comment se distinguer parmi les festivals dits “d’émergence” ? Comment permettre à une première mise en scène de tourner hors de la région ? Eclairages avec Didier Thibaut.
« Il faut accompagner les jeunes compagnies en amont et en aval, pour les aider à prendre leur envol et vivre de leur travail. » Le directeur de la Rose des Vents rêve, pour ses protégés, d’un destin semblable à celui du collectif Si Vous Pouviez Lécher Mon Coeur, repéré en 2012 par l’équipe du festival d’Avignon avant d’y triompher en 2013 (Les Particules Élémentaires). Avancer la date pour attirer plus de programmateurs ? Miser sur la proximité avec la Belgique ? Autant de pistes à l’étude, qui n’effacent en rien les fondamentaux de l’évènement : création et transmission. Ce millésime 2014 se révèle éminemment féminin, puisque cinq des sept spectacles sont portés par des metteures en scène. Julie Duclos n’a dévoilé son deuxième projet que dans de rares salles parisiennes : Masculin/Féminin, mêlant interview-vidéos et lecture de textes sur le thème du désir, a ici toute sa place. Mounya Boudiaf revient avec pudeur sur la tragédie d’Hassi Messaoud – une centaine d’ouvrières algériennes violées et torturées à l’appel d’un imam en 2001 (« mais Haine des femmes n’est pas une pièce contre les hommes », prévient la direction du festival). C’est la création choc de cette troisième édition. Et prochaine révélation d’Avignon ?
Navettes gratuites vers Tourcoing.
Plus d’infos sur www.larose.fr ou www.theatredunord.fr.