Tennis
Young & Old
Fat Possum Records / importRien de nouveau sous le soleil du Colorado pour le couple Moore-Riley : ça joue en fond de court, mais ça assure. C’est d’ailleurs tellement simple, efficace et propret que ça pourrait être suédois (Björn Borg, les meubles en kit, les Cardigans, tout ça…). Le service est prestement honoré : dix titres vite pliés, instantanément assimilés, et qui vous laissent à peine le temps de réaliser à quel point le jeu s’est affûté depuis la dernière rencontre (Cape Dory, 2011) : produit par Patrick Carney, batteur des Black Keys, et conçu pour la scène, ce deuxième album illustre à merveille les vertus d’une approche à la fois humble et enthousiaste, une fois qu’on s’est fait à l’idée qu’on n’avait pas de balles neuves à envoyer. Monsieur s’est adjugé les services d’une guitare capable de muscler quand il le faut la pop la plus gracile (It All Feels The Same), et qui connaît bien ses Strokes (versant apaisé, sur Origins ou Dreaming : les coups de mediator à la croche, c’est maintenant). Quant au timbre de Madame, il promène avec aisance son voile sur toutes les nuances de la mélancolie. Ce disque ne vous suivra sans doute pas jusque sur l’île déserte – mais jusqu’à la plage, sans problème.