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La Grosse laide

Éd. des Équateurs
La Grosse laide

Durant longtemps, Marie-Noëlle Hébert s’est trouvée « grosse et pleine de vide ». À huit ans, la Montréalaise essuie de premières remarques désobligeantes sur sa silhouette, trop éloignée des canons de beauté imposés par la société. Ses cuisses sont grasses, son ventre pas assez plat… Tout ça serait de sa faute. Elle mangerait trop. Son père la traite un jour de « grosse truie ». Alors, lentement mais sûrement, elle s’est appliquée à dénigrer son corps, puis tout son être, avant de lutter contre sa propre honte et le regard des autres. D’apprendre à s’aimer. C’est ce combat qu’elle raconte dans son premier roman graphique, entièrement dessiné au fusain. Armée de cet outil tendre et friable, elle livre un puissant (et sublime) récit sur l’acceptation de soi.

Julien Damien

100 p., 20€.

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