Woodie Smalls
Vers l’infini et au-delà
C’est au lendemain de son anniversaire que nous rencontrons Woodie Smalls, qui se désespère alors de se « sentir vieux, maintenant ». Avant d’investir dans un déambulateur le rappeur de St-Niklaas – près d’Anvers – âgé de tout juste 20 ans (!), nous parle de ses débuts, du buzz créé par son premier album (Soft Parade) et de son contrat avec Sony… Entretien avec un espoir du hip-hop belge aux ambitions internationales.
Comment décrirais-tu ton style ? Un mélange de vibes oldschool et de modernité, que l’on retrouve par exemple dans mon morceau About the dutch, avec beaucoup de basses et une dose d’electro. Mon style est avant tout ludique et plein de couleurs. J’aime parler de choses simples, des jeunes et de leur quotidien.
Qu’est-ce qui t’inspire? A peu près tout ce que je fais avec mes amis ! Sinon, beaucoup de rappeurs m’ont bien sûr inspiré, comme Kanye West et Pharrell Williams. Tyler, The Creator aussi, que j’écoute depuis que j’ai 12 ans. Maintenant, je veux juste produire quelque chose qui ne ressemble qu’à moi.
Est-il vrai que tu as commencé à rapper avec ton cousin Grey, dans le studio d’enregistrement de ton oncle ? Oui ! Mon oncle avait effectivement un studio d’enregistrement à Anvers. On s’y retrouvait souvent avec Grey, lui s’occupait des platines et moi du micro. J’avais huit ans à l’époque, c’était plutôt mauvais. Mais j’en garde d’excellents souvenirs.
Quand as-tu donc sérieusement démarré ? Vers l’âge de 15 ans, j’ai commencé à produire des sons que je pouvais écouter sans me marrer. J’en ai conservé un paquet dans mon ordinateur, mais je ne les sortirai pas. Peut-être quand j’aurai 30 balais, pour montrer aux gens mon talent précoce, et crâner un peu en les publiant sur Youtube. Même si j’avoue qu’à cet âge, j’avais une voix de fille (rires)!
Comment ton premier single, Champion Sound, fut-il accueilli en 2015 ? Quand le clip est sorti, tout s’est emballé ! J’ai cumulé pas loin de 30 000 vues en deux jours, et les médias se sont intéressés à moi. Je n’imaginais pas gagner de l’argent ou monter sur scène grâce à un seul titre.
Dans ce morceau tu annonçais d’ailleurs que ton album (Soft Parade) ressemblerait à un poisson que le public finirait par attraper… Pourquoi ? Tu es déjà allée pêcher ? Quand tu finis par attraper un poisson, ça fait de toi la personne la plus heureuse du monde ! Parce que je t’assure que cette merde n’est vraiment pas facile à choper (rires) ! Soft Parade, c’est le même délire : quelque chose d’excitant, de drôle et qu’on finit par saisir. Pas mal la métaphore, hein ?
Comment réagis-tu par rapport à l’engouement général ? J’ai compris que cela devenait sérieux à partir du moment où j’ai signé avec Sony. Je ne peux plus me permettre d’enregistrer un album en 10 jours, comme ce fut le cas avec Soft Parade. Avant, la musique ne représentait qu’un hobby, j’aimais aussi être en studio pour passer du temps entre potes. Maintenant beaucoup de gens m’attendent au tournant, je dois gérer tout ça.
L’année 2015 a donc été très intense… C’était complètement fou ! Et l’année 2016 le sera plus encore. Ce qui se passe en Belgique est déjà énorme, mais je veux aussi toucher le reste de l’Europe ! J’adorerais que les jeunes débloquent à l’idée de me voir débarquer dans leur ville et qu’ils se ruent sur la billetterie. Je veux être plus grand que Stromae, en tout cas j’y travaille (rires) !
Tu viens tout juste de sortir le single Planet Shrooms, quels sont tes projets ? Je prépare un nouvel album, il s’appellera Space Cowboy ! Il est vraiment différent de Soft Parade, et je dois admettre que je le préfère… J’ai passé nettement plus de temps dessus et la sélection des titres est plus rigoureuse. Le résultat me paraît supérieur, mais ça sera à vous de juger…
Site internet : http://www.tour-taxis.com
Du lundi au vendredi : 9h – 17h
Week-end, vacances scolaires et jours fériés : 10h – 18h