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Dur Au Mal

Yuk-Fü

En 2012, Blackmail publiait Bones, premier essai à l’os et (trop peu) remarqué conjuguant les sons extasiés de l’acid-house, la noirceur de Suicide et l’hédonisme sans lendemain de Primal Scream. Des derniers, ne reste plus grand-chose. Armé d’un clavier Korg MS-10, d’une Roland TR-808 et de quelques percussions, le trio français se coltine sa langue maternelle et dessine des morceaux aux contours flous, où les refrains sont quasiment absents et le chant, plutôt rare. La bande dépeint en noir (et parfois, en anthracite) son quotidien. Tout, ici, est inspiré par la zone, le vide, l’attente, le RER et les tours. Pourtant, on ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute de ses ritournelles malades pour des dancefloors au papier de verre.

Thibaut Allemand
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