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Tirer la nuit sur les étoiles

Barclay / Universal Music

Six ans après un Blitz londonien, nocturne et sous tension, voici un disque ample, rêveur et solaire. Un essai majoritairement porté par le sentiment amoureux et les prémices d’une relation. Lorsque tout va bien, et que l’on se jure que cela durera toujours… Éternel amoureux (autant qu’éternel insatisfait ?), le perfectionniste Étienne Daho a ici multiplié les collaborations. Outre le réalisateur Jean-Louis Piérot, citons Lou Lesage, Unloved, Vanessa Paradis, Calypso Valois, Yan Wagner, Doriand… Le résultat ? Un album polychrome où le Rennais aligne pop songs sophistiquées nimbées de cordes soyeuses (30 décembre, Comme deux aimants) et morceaux plus électroniques (Le Chant des idoles, Les Petits criminels). Et puis, il y a Le phare, sacré sommet, parmi les plus beaux morceaux jamais enregistrés par le natif d’Oran. Forcément, Daho ayant 67 ans dont 42 de carrière, la tentation est grande de rattacher Tirer la nuit sur les étoiles à une autre pièce de sa riche discographie. On pourrait évoquer Paris ailleurs ou L’Invitation (les plus soul de ses œuvres) mais aussi Pop Satori et Eden. Ce dernier fut un échec public, enfin compris depuis. Aucun doute : celui-ci fera mouche. Immédiatement.

Thibaut Allemand
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