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Naissance d’une vocation

Après Jusqu’à toi puis Et soudain, tout le monde me manque, Jennifer Devoldère nous emmène cette fois à l’hôpital, au service maternité. Le film suit la formation d’un jeune homme au métier de sage-femme. Portée avec par Karin Viard et Melvin Boomer, cette comédie dramatique nous plonge au cœur d’un quotidien empli d’humanité, aux côtés de soignants passionnés, mais souvent débordés…

Léopold a une nouvelle fois raté le concours d’entrée en médecine, un rêve qu’il entretient depuis ses neuf ans. Par dépit, il se réoriente vers une école de sage-femme, en le cachant soigneusement à sa famille, qui le voyait déjà comme le futur “docteur Beyé”. Durant sa formation, il rencontre Stéphanie, une soignante expérimentée bien décidée à lui transmettre l’amour de son métier, et surtout bousculer ses préjugés. De là naîtra une belle complicité entre les deux personnages, que tout semble opposer. Au-delà du simple choc des générations ou des appartenances sociales, Karin Viard et Melvin Boomer forment un duo touchant et soudé, qui déconstruit les clichés accolés à cette noble profession, encore largement exercée par des femmes.

Coup de blouse

Si le dénouement est un peu attendu, la réalisation n’en occulte pas moins la pénibilité de ce milieu. Entre plans crus sur des parties intimes féminines et autres placentas, certaines scènes sont très rudes. Le film dépeint en filigrane une réalité hélas propre aux services hospitaliers depuis des années : manque de lits, de personnel, de moyens… Autant de difficultés quotidiennes qui mettent en danger la vie des patientes, transformant parfois des moments heureux en drames… Sage-homme permettra-t-il d’accoucher les esprits ? On le souhaite.

Simon Prouvost / Photo : (c) Warner Bros France

De Jennifer Devoldère, avec Karin Viard, Melvin Boomer, Steve Tientcheu… Sortie le 15.03


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(c) Michael Crotto / Gaumont